TRISTAN (Flora)

Union ouvrière. Edition populaire.

Paris, Prévot, Rouanet, 1843.

Petit in-12, cartonnage bordeaux gaufré à la Bradel (rel. moderne signée Goy & Vilaine), xx, 123, (1) p.

Edition originale, rare, publiée grâce à une souscription et à un porte-à-porte militant auprès de personnalités célèbres comme de simples ouvrières et ouvriers, après que le manuscrit ait été refusé par les principaux éditeurs. « L’oeuvre maîtresse de Flora Tristan (…). Pour faire entendre cet appel à la constitution de la classe ouvrière, elle accomplit un tour de France où son enthousiasme généreux est mis à rude épreuve et au bout duquel, seule et épuisée, elle meurt, à quarante et un ans. ‘L’Union ouvrière’ est le premier manifeste politique cohérent d’une femme qui ne dissocie pas la lutte des femmes de la lutte ouvrière. C’est aux plus démunies, aux plus exploitées d’entre elles qu’elle adresse cette apostrophe qui nous touche encore aujourd’hui: ‘Mes sœurs, je vous jure que je vous délivrerai.’ C’est aussi, quelques années avant Marx et Engels, l’un des premiers appels à l’union internationale de la classe ouvrière » (D. Armogathe et J. Grandjonc, éd. des Femmes). Parmi la liste de 123 souscripteurs cités en tête, on relève les noms de P.-J. de Béranger, V. Considérant, E. Sue, George Sand, V. Schoelcher, Hortense Allart, Agricol Perdiguier, Pauline Roland, Adolphe Blanqui, Frédérick-Lemaitre, Virginie Ancelot, Marceline Desbordes-Valmore, Anaïs Ségalas, Louise Collet, Marie Dorval…, des célébrités de tous bords, mais aussi d’anonymes « blanchisseuses », « domestiques » ou « ouvrières en mode ». (Puech, ‘Flora Tristan’, Bibliographie, p. 489, n°10). Piqûres et rousseurs. Un peu court de marge supérieure sans atteinte. Exemplaire bien établi dans une fine reliure de Goy et Vilaine.

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