Le Parnasse François.

Seconde édition de première émission et la première au format in-folio, illustrée d’un beau frontispice gravé par Nicolas Tardieu représentant « le Parnasse », avec au sommet Louis XIV sous les traits d’Apollon, surmontant les trois Grâces personnifiées par Mesdames de La Suze, Deshoulières et de Scudéry, les neuf muses sous l’apparence de Corneille, Molière, Racan, Segrais, La Fontaine, Chapelle, Racine, Boileau et Lully. Vignette de titre gravée par Baquoit d’après A. Humblot. 9 bandeaux gravés, lettrines et 12 planches hors texte de médailles gravées en taille-douce par Jean Crepy. Dès 1708, l’auteur, Titon du Tillet, eut le projet d’élever à Versailles un immense monument en bronze en l’honneur des grands auteurs, poètes, musiciens et artistes qui avaient marqué l’ère du Roi-Soleil. Pour concrétiser son idée, il confia à Louis Garnier, élève du sculpteur Girardon, la réalisation d’une maquette, achevée en 1718. Toutefois, faute de financements suffisants pour ériger son monument, Titon du Tillet décida de publier son projet sous la forme d’un ouvrage. Ainsi naquit « Le Parnasse François », dans lequel il expose en détail son projet tout en y ajoutant 265 notices biographiques dédiées aux poètes et compositeurs français les plus illustres. Cet exemplaire possède la particularité d’inclure six feuillets supplémentaires imprimés sur un papier différent ajouté au texte en pagination continue (p. 661-672) ainsi que 7 pages de suppléments intercalés entre les pages lxxij et lxxxj. Les « Remarques sur la poésie et la musique et sur l’excellence de ces deux beaux-arts » figure sous faux-titre et pagination particulière en fin du volume (93 p.). Militaire de carrière, Titon du Tillet (1678-1762) se consacra pleinement à la littérature et aux beaux-arts après son retour à la vie civile. Son ouvrage constitue une source essentielle pour la connaissance de la littérature, des arts du Grand Siècle, ainsi que de la musique et des compositeurs baroques français. (RISM B/VI/2 p.834. Hirsch, I, 579. Manque à Gregory). Quelques feuillets légèrement brunis. Petites auréoles claires sans gravité. Quelques petites épidermures. Très bon exemplaire, bien conservé, très bien relié à l’époque.