[METRA ou METTRA (Louis-François)]

Correspondance secrète, politique & littéraire, ou Mémoires Pour servir à l’Histoire des Cours, des Sociétés & de la Littérature en France, depuis la mort de Louis XV.

Londres, John Adamson, 1787-1790.

18 volumes in-12 (182 x 110 mm), demi-veau marbré havane, dos à 5 nerfs ornés de compartiments fleuronnés et cloisonnés, pièces de titre et de tomaison de veau fauve, tranches supérieures rouges (rel. XIXe signé L. Pouillet dans le goût de l'époque).

Première et unique édition complète, en dix-huit volumes, de cette chronique des années 1774-1785, qui constitue une source fondamentale pour l’histoire de la période. Les « Mémoires de Mettra » occupent une place essentielle dans le corpus mémorialiste du XVIIIe siècle, offrant un témoignage direct et acéré des moeurs, des intrigues et des enjeux de la société à la veille de la Révolution française. A travers son regard incisif sur l’actualité politique, culturelle, économique et financière de son temps, Mettra révèle sans ménagements les contradictions et tensions qui agitent l’Ancien Régime, notamment dans les cercles intellectuels prérévolutionnaires, offrant une fresque riche en nuances des réalités et des désillusions de cette période charnière de l’histoire européenne. Louis-François Mettra (1738-1804), banquier et agent du roi de Prusse Frédéric II à Paris, connut des revers financiers qui l’obligèrent à s’exiler à Neuwied, en Allemagne. C’est là qu’il publia cette chronique, d’abord sous forme de feuille clandestine hebdomadaire, en collaboration avec Guillaume Imbert de Boudeaux et Grimod de La Reynière. Cette édition de librairie, la plus complète, a été publiée à Londres. Elle est enrichie d’articles issus des « Bulletins de Versailles » (1777-1792) et de nouvelles à la main qui, selon Sgard, trouvèrent également leur origine dans les bureaux de Mettra. Elle inclut, de plus, des textes littéraires et philosophiques intégraux dont Entretien d’un « Philosophe avec la Maréchale de *** » de Diderot. (Hatin, ‘Bibliographie de la presse périodique’, p. 68. Sgard, ‘Dict. des journalistes’, p.275-276 et ‘Dictionnaire des journaux’, n°235, n°8. Tourneux, II, xxxviij « Peu commun »). Quelques piqûres et rousseurs éparses. Petits accrocs de cuir à la reliure sans gravité. Provenance: l’homme politique Rodolphe Auguste d’Ornano (1817-1865) avec son ex-libris héraldique gravé. Bon exemplaire, non rogné, bien relié par Louis Pouillet.

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