La Chronique scandaleuse ou Mémoires pour servir à l’histoire de la génération présente (…). [Suivi de “Chronique scandaleuse de l’an 1800, pour l’an 1801 (…)” formant le tome V).

Nouvelle édition considérablement augmentée & renfermant les anecdotes les plus piquantes que l’histoire secrète des sociétés à offerte. Les quatre premiers volumes se poursuivent par un cinquième: “Chronique scandaleuse de l’an 1800, pour l’an 1801 (…)” illustré d’une planche frontispice aquarellée. Chaque volume possède une table (commune pour les t.1 et 2). Dans cet ouvrage d’abord publié sous forme de livraisons, l’auteur livre la chronique, de 1783 à 1791 d’événements, faits divers, commérages, anecdotes scandaleuses et frasques sexuelles, des personnalités artistiques, politiques ou littéraires du temps. Mais aussi des textes littéraires: on y trouve ainsi le texte intégral de l’une des premières publications de “Entretien d’un philosophe avec Madame la Maréchale de…” de Denis Diderot (T.III, p. 138-161).l L’ouvrage est souvent cité comme une source pour l’histoire de la période. Grimm dans sa “Correspondance secrète” affirme que cette chronique contient “plus de vérités… que de mensonges”. L’auteur Guillaume Imbert, dit Imbert de Boudeau (1744-1803) avait été membre de l’ordre des Bénédictins de Saint-Maur qu’il quitta pour vivre de sa plume comme journaliste et pamphlétaire redouté; il fut incarcéré à plusieurs reprises à la Bastille. Pendant la Révolution, il se montrera un Jacobin convaincu et fut placé sur la liste des “terroristes” après la chute de Robespierre. Octave Uzanne donnera une sélection de cette chronique à la fin du XIXe et J.-J. Pauvert intégra des passages dans son ” Anthologie historique des lectures érotiques”. (Cf. A. Nabarra, In “Dictionnaire des journalistes (1600-1789)” en ligne. Adams, ‘Diderot’, EC4. Gay, I, 583. Lacombe, ‘Bibliographie parisienne’, n°246). Tome III, les pages 211-214 supprimées et remplacées par la censure sont conservées dans les deux versions: celle interdite est reliée au milieu de la table. Ex-libris gravé armorié de la famille de Cotignon, surmontée d’une couronne de comte. Quelques petites taches éparses. Très bon exemplaire, bien conservé dans sa première reliure uniforme.