Les vrais pourtraits des hommes illustres en piété et doctrine, du travail desquels Dieu s’est servi en ces derniers temps. Pour remettre sus la vraye Religion en divers pays de la Chrétienté. Avec les descriptions de leur vie & de leurs faits plus mémorables. Plus, quarante quatre Emblèmes Chrestiens. Traduicts du latin de Theodore de Beze.

Edition originale française, de première émission sans indication du lieu d’impression, publiée un an après l’originale latine. Elle est traduite par Simon Goulart (identifié par les initiales “S.G.S.” pour Simon Goulart Senlisien), qui est également l’auteur de vers accompagnant les portraits. L’illustration comprend 48 portraits d’humanistes en médaillon à pleine page, surmonté d’une notice et inscrit dans de larges encadrements gravés. Parmi eux, dix portraits, restés vierges dans l’édition latine, apparaissent ici en premier tirage. Suivent 44 vignettes emblématiques à mi-page, l’ensemble gravé sur bois. Parmi ces portraits: Jean Hus, Savonarole, Érasme, Luther, Melanchthon, Zwingli, Jean Oecolampadius, Calvin, Séb. Münster, G. Farel, Marguerite de Valois, G. Budé, Le Fevre d’Estaples, Rob. Estienne, Cl. Marot… Au sujet du portrait de Calvin, Émile Doumergue (‘Iconographie Calvinienne’, p. 56) souligne: “avec ce portrait ,nous arrivons au summum de véracité et d’authenticité”. (Adams, B.921. Adams, Rawles & Saunders, ‘Bibliography of French Emblem Books’, Genève, F. 105. Brunet, I, 843. Brun, ‘Le livre français illustré de la Renaissance’, p. 123 “Edition augmentée de 10 portraits”. Chaix Dufour & Moeckli, ‘Livres imprimés à Genève’, p.100. Landwehr, 159). Provenances: “Aimé Pelissari” avec petite signature ex-libris ancienne au titre. Au verso de la deuxième garde blanche ex-dono: “A David Sandoz ancien d’église des Planchettes”; suivi, d’une autre main: “Ce livre m’a été donné par feu Mons. l’ancien David Sandoz : A Sandoz Ministre”. Enfin, une troisième inscription d’une troisième main: “Reçu de la bonté du professeur mon très honoré oncle le 11 août 1736. Magnet de Formont”. Ces annotations manuscrites, datées de la fin du XVIIe siècle et de la première moitié du XVIIIe siècle, témoignent d’un riche parcours de ce volume, réunissant plusieurs figures marquantes du monde réformé suisse de l’époque. Ex-libris illustré gravé de Madeleine et André Junod, mécènes et grands collectionneurs suisses. Dos refait dans le goût de l’époque, gardes renouvelées. Piqûres éparses et auréoles claires au coin supérieur des quatre derniers feuillets.