Lettres de Madame la marquise de Pompadour; depuis 1753 jusqu’à 1762, inclusivement (2 volumes). A Londres, G. Owen et T. Cadell. 1772. [Suivi de] Lettres de Madame la Marquise de Pompadour, depuis 1746 jusqu’à 1752, inclusivement. A Londres, chez T. Cadell, dans le Strand. 1772.

Bel exemplaire de ce recueil de lettres apocryphes, fictivement attribuées à madame de Pompadour, qui obtint un très grand succès et des traductions dans les principales langues européennes. Bandeaux, culs-de-lampe et ornements typographiques gravés sur bois. Longtemps attribuées à Crébillon fils, selon Quérard (‘Supercheries littéraires’, III, 204-205), “c’était lui faire beaucoup d’honneur, car ces lettres sont pleines de décence et semées d’anecdotes très piquantes (…) On regarde ces lettres, avec bien plus de raison, comme l’ouvrage de la jeunesse d’un de nos magistrats les plus distingués, de M. le marquis de Barbé-Marbois”. Le tome III, qui renferme 77 lettres, est présenté, dans son avertissement, comme un supplément de lettres destiné à compléter les deux premiers volumes. Ces lettres de la marquise seraient “parvenues à l’éditeur qu’après publication des autres. Les inopinées ne lui ont pas paru moins dignes de ses soins (…). On y trouvera les six premières années de Madame de Pompadour, aussi brillantes que le reste de son règne”. Une quatrième partie de lettres et réponses devait suivre, afin de bénéficier de l’extraordinaire vogue de cette publication. Ex-libris de la bibliothèque du comte Chevreau d’Antraigues. Très belle reliure de maroquin du temps.