Divi Thome Aquinatis enarrationes, quas Cathenam vere auream dicunt, in quatuor Evangelia (…) edite op[er]a dilige[n]tissimi typographi Desiderii Maheu. Additus est preterea Index rer[um] scitu dignarum: o[mn]ibus Christi verbu[m] predicantibus summe necessarius.

Très belle édition de « La Chaîne d’or » à l’adresse de Jehan Petit, imprimée par Desiderius (Didier) Maheu. « Ouvrage d’importance considérable du point de vue de l’histoire de la réception des auteurs chrétiens grecs dans l’occident médiéval » (Joseph Maxence Péronne). Titre noir et rouge dans un bel encadrement gravé sur bois de rinceaux, angelots, démons et motif de colonnades, impression en caractère gothique, texte sur 2 colonnes, lettrines historiées sur fond criblé, grande marque de Jehan Petit gravé sur bois au titre. Connu sous le nom de « Chaîne d’or » (« Catena aurea »), l’ouvrage se présente comme un commentaire continu et exhaustif, verset par verset, des Évangiles, en s’appuyant sur les écrits des Pères de l’Église, à la fois grecs et latins. Le texte biblique utilisé est celui de la Vulgate, que Thomas d’Aquin enrichit en juxtaposant les commentaires des principaux théologiens de l’Antiquité chrétienne. Composée entre 1263 et 1264 à la demande de Urbain IV, cette oeuvre avait pour but de faciliter l’exégèse des Évangiles tout en réconciliant les enseignements parfois divergents des Pères de l’Église. Thomas d’Aquin choisit délibérément de ne pas ajouter ses commentaires personnels, préférant donner la parole aux grandes figures de l’Église primitive, ce qui confère à la « Catena aurea » une dimension unique dans la tradition. Cette édition à l’adresse de Jehan Petit est rare. Seulement trois exemplaires sont recensés dans le monde (WorldCat): BM de Strasbourg, Wake Forest Univ. (USA) et Univ. of Wales, Bangor (UK). Elle manque au catalogue de la BnF. (Adams A 1475. Moreau, IV, n°532. Renouard, ICP, IV, 532). Qqs auréoles et brunissures à qqs feuillets. Ex-libris anciens à la plume. Bel exemplaire, très frais, bien conservé, bien relié.