[LA BORDE ou LABORDE (Jean Benjamin de), ROUSSIER (Pierre Joseph)]

Essai sur la musique ancienne et moderne.

Paris, De l'Imprimerie de Ph.-D. Pierres et se vend chez Eugène Onfroy, 1780.

4 volumes in-4 (250 x 192 mm), veau blond marbré de l'époque, dos à 5 nerfs richement ornés de compartiments fleuronnés et cloisonnés, pièces de titre et de tomaison de veau bordeaux et vert bronze, doubles filets d'encadrement à froid sur les plats, roulette sur les coupes, tranches rouges. T. 1: (4), 5, XX, 200 p., XX (‘Recueil de pièces sur la musique grecque’), p. 201-445 p., 59 p., 2 bandeaux, 63 planches gravées dont 2 dépliantes (instruments de musique, musique gravée). T.2: (4), 444 p., 178 p. de musique gravée, 2 bandeaux, 4 planches gravées et 2 tableaux dépliants. T.3: (4), 702 p., 59 p., un bandeau, 3 planches gravées et 2 tableaux dépliants. T.4: (4), 476 p., 27 p. ("Notice d'un manuscrit de la Bibliothèque de M. le Duc de la Vallière"), (1) p. bl., 8 p. ("Lettre de M. l’abbé de Rive à M. de Laborde"), lvj ("Table générale des matières"), 59 p. de musique gravée, un bandeau.

Edition originale, l’un des plus beaux livres consacrés à la musique au XVIIIe siècle, fruit d’une conception encyclopédique héritée des Lumières. Il est accompagné d’un très riche appareil iconographique composés de planches, tableaux et musique gravée in et hors-texte (instruments de musique, interprètes sur leur instrument, portraits de compositeurs, etc., etc.). « Dans cet ouvrage de presque mille pages qui a coûté trente ans de travail à son auteur, ‘on trouve réuni tout ce qui nous a paru de bon sur la musique’, une histoire de la musique ordonnée à la fois selon la chronologie et comme un dictionnaire, ainsi qu’une compilation exhaustive de toutes les réflexions sur la musique colportée par ce siècle (…). Il est évidemment impossible de résumer un tel ouvrage qui constitue un outil de recherche précieux pour tous les travaux sur la musique du XVIIIe siècle » (B. Cannone, ‘Philosophie de la musique 1752-1780’, p. 262). Historien, fermier général et compositeur de musique, Jean-Benjamin de La Borde (1734-1794) eut Antoine Dauvergne comme professeur de violon, et Rameau pour la composition. La contribution de Roussier porte sur les notes et la table raisonnée des matières. (Brunet, III, 712. Cat. Fétis, 3195. Cohen, 538. Conlon, ‘Siècle des Lumières’, 78:1107. Cortot, p. 102. Gregory, p. 142. RISM B, VII, p. 466). Provenance: De la bibliothèque de Charles Van Hulthem (1764-1832) avec son bel ex-libris dessiné par Jean-Bernard Duvivier et gravé par Emmanuel de Gendt. Bibliophile belge devenu homme politique français et parlementaire sous le Consulat et le Premier Empire, sa bibliothèque, composée de plusieurs dizaines de milliers d’ouvrages, fut en partie acquise, après sa mort, par le gouvernement belge pour entrer dans les collections de la Bibliothèque royale de Belgique. Et ex-libris lithographié du bibliophile bourguignon Henri Joliet, à la devise « plus penser que dire » et au chiffre entrelacé: « CBMHI ». Quelques rousseurs éparses. Très bel exemplaire, très bien relié à l’époque, parfaitement conservé.

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