Les Vers héroïques.

Edition originale de l’un des principaux recueils poétiques de Tristan L’Hermite, dans lequel il a rassemblé des poèmes composés sur près de vingt ans. L’ouvrage est illustré de 5 planches gravées sur cuivre: frontispice armorié pour les « Vers Héroïques » ; planche en tête des « Vers Maritime » (signée J.B.F.), pour « La Peinture de l’Infante Isabelle » (d’après Rubens), pour « La Mort d’Hypolite » (placé en tête du feuillet Mm), planche-frontispice pour « La Maison d’Astrée » (gravée par François Chauveau). Extrait du « Privilège du Roy » en fin de volume. Deux portraits manquent. Un des rares exemplaires à comporter le cahier ** entre Mm et Nn qui renferme 5 poèmes retranchés de la plupart des exemplaires. « Page disgracié », soldat et auteur dramatique à succès, Tristan fréquenta Scévole de Sainte Marthe, Gaston d’Orléans, dont il partagea la vie de débauche, ainsi que le duc de Guise, avant d’être élu en 1649 à l’Académie française. « L’un des poètes lyriques les plus importants de son temps. Artiste au registre étendu — poésie élégiaque, poésie encomiastique, poésie descriptive, sensible à la beauté des formes et à celle de la nature, attentif à la musique du vers, il sait varier savamment strophes et mètres, créer des images neuves et séduisantes, trouver des expressions d’un raffinement et d’une subtilité extrêmes : ses poèmes, aujourd’hui encore, frappent par leur noblesse ou charment par leur grâce rêveuse et inquiète » (Bernard Croquette, Encyclopédie Universalis). (Picot, ‘Cat. Rothschild’, I, n°830. De Backer, II, n°713. Tchemerzine-Scheler, V, p. 925-928, qui souligne que les figures font souvent défaut). Trace de restauration aux mors. Provenances: Alfred Lindeboom (1924, I, n°338) et M. Froissart, avec ex-libris. Très bon exemplaire, bien relié.