LAFARGE (Marie Cappelle, épouse) - Affaire

Lettre autographe signée « Marie Cappelle ».

En prison, [Montpellier, 1843].

2 feuillets rempliés de 8 pages (210 x 136 mm), un feuillet (210 x 135 mm), et un feuillet remplié (205 x 135 mm)

Importante lettre manuscrite autographe de Marie Lafarge (1816-1852). Accusée d’avoir empoisonné son mari à l’arsenic, Marie Lafarge, comparut au tribunal de Tulle et fut reconnue coupable en septembre 1840. Son procès suscita de multiples controverses, une intense curiosité et éveilla pour la première fois l’intérêt du public aux questions scientifiques et médico-légales. Le milieu social de Marie Capelle-Lafarge, son probable cousinage avec Louis-Philippe, sa personnalité, l’énigme de l’empoisonnement, les expertises d’Orfila et de Raspail, contribuèrent également au retentissement de l’affaire. Longue lettre dans laquelle Marie Lafarge commente, à la troisième personne, les circonstances de sa propre condamnation et l’acharnement judiciaire dont elle a été victime en raison de sa position sociale. Elle s’indigne du livre ‘Les Femmes en prison de Joséphine Mallet’ (1843), revient sur les analyses supplémentaires demandées au Dr Orfila et sur le réquisitoire qui avait mis l’accent sur le principe d’égalité devant la loi. « On dresse un procès-verbal d’autopsie, il n’y a pas d’arsenic, il n’y a pas de lésions, d’où les médecins concluent pour la pauvre femme qu’il n’y a pas empoisonnement – pour la grande dame, que les symptômes sont naturels, que la mort ne l’est pas. On s’adresse à la chimie – une première fois l’expérience manque le tube se casse – le résultat est nul mais les médecins qui veulent avoir de la conscience et ne pas se laisser influencer par la position de l’inculpée, déclarent unanimement que d’un résultat nul il résulte les preuves de l’empoisonnement. D’autres chimistes (…) ne trouvent pas de poison!… Mais un procès célèbre ne peut pas s’arrêter (…) pour une grande dame ce n’est pas assez que deux expériences négatives ce n’est pas assez de onze chimistes qui n’ont qu’un mérite de province et d’honnête homme. Il faut mander le prince de la science ! (…) » Marie Lafarge occupe une place à part dans l’histoire de la criminalité féminine. Son procès fait figure d’exemple. Héritière des affaires de sorcellerie et de poison des siècles précédents, la justice dresse pour la première fois la menace de l’expertise médico-légale pour détourner les femmes de leurs ambitions meurtrières. On joint L. A. S. signée « M. C. » (Marie Cappelle Lafarge) à M. Espagne réclamant une cuillerée de potion d’un remède antipoison : « J’ai des crampes d’estomac à me tordre. J’ai pris de l’éther, du laudanum et rien ne me fait, je souffre le martyre ». On joint également une autre L. A. S. de Marie de Léotaud (la victime du vol de diamants dont Madame Lafarge fut accusée).

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