MARIE-ANTOINETTE (Reine de France) - PAMPHLET SUR

Portefeuille d’un Talon rouge. Contenant des Anecdotes galantes & secrètes de la cour de France.

A Paris, De l'imprimerie du Comte de Paradès, L'an 178* [vers 1783].

Petit in-8 (150 x 105 mm), plein maroquin vert sapin, dos à 5 faux nerfs garnis de compartiments encadrés d'un double filet doré, titre doré, triple filet d'encadrement sur les plats, coiffes guillochées, filets sur les coupes, large dentelle intérieure, doré sur tranches (rel. du XIXe siècle), 42 p., grand de marges, imprimé sur papier vergé.

Edition originale. L’un des premiers pamphlets dirigés contre la jeune Marie-Antoinette et sa cour, cette édition fut rapidement saisie et détruite par ordre du préfet de police Lenoir, dès le 13 mai 1783. Sous couvert de défendre la reine, l’auteur livre une chronique scandaleuse des supposées turpitudes des « tribades de Versailles » et dépeint une cour royale gangrenée par l’immoralité, évoquant un « journal de Sodome et Gomorrhe » à travers deux lettres: l’une adressée à M. de La H[arpe], l’autre à « Milady St… », datée de Versailles, le 18 juin 1779. Ce texte, que l’éditeur prétend avoir trouvé près du Palais-Royal dans un portefeuille perdu, n’a jamais été attribué de manière certaine. Parmi les auteurs potentiels, on évoque le marquis de Pelleport, le comte de Provence (futur Louis XVIII) ou encore le comte de Paradès, un aventurier et espion présumé, qui aurait également été l’éditeur du pamphlet. Plusieurs chercheurs, dont Jean Hervez dans sa réédition pour la « Bibliothèque des Curieux » (1927), soulignent la qualité du style de l’ouvrage, notant que l’auteur semblait particulièrement bien informé: « Fait, on le reconnaîtra, avec une élégance de style, un art du pittoresque, un soin de la forme très remarquable chez un folliculaire et qu’il est extrêmement rare de rencontrer dans ce genre de productions ». (Dutel, ‘Bibliogr. des ouvrages érotiques’, I, A-900. Fleischmann, ‘Pamphlets libertins contre Marie-Antoinette’, p.306-307. Gay, III, 821: « D’une excessive rareté, les exemplaires ayant été détruits ». Pia, ‘Livres de l’Enfer’, 2e éd. 1998, 1166. Tourneux, 21047). Provenance: le duc de La Rochefoucauld, avec ex-libris armorié gravé par Levasseur à la devise « C’est mon plaisir ». Bel exemplaire, très frais, grand de marges, imprimé sur beau vergé fin, dans une fine reliure de maître de maroquin vert.

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